Dimanche 19 Février : Dent du REZ

Au départ du hameau Les Hellys, nous étions 13 marcheurs, vite rejoint par un quatorzième à trois pates, en file indienne dans une lente ascension vers le col d’Eyrole. Pas une grosse difficulté mais un premier coup de chaud dans cette mise en jambe. Il faut dire qu’il ne manquait que les cigales en cette belle journée de février pour nous faire croire à l’été !

Première halte au relais de chasse. Là nous prenons des forces avant l’assaut de la dent de Rez. D’abord un chemin nous amène au « pied du mur », puis c’est l’escalade : bâtons entre les dents et mains accrochées à la paroi pour se hisser entre les pierres. Et nous voici tous au sommet sauf notre fidèle compagnon contraint de retourner chez son maître : la marche était trop haute !

La vue est exceptionnelle ! Elle nous offre un large panorama sur les Cévennes, le Mont Lozère, les Alpes, les Baronnies, le Mont Ventoux et les dentelles de Montmirail. Bon là je pousse un peu car une légère brume voilait nos montagnes chéries. Mais nous, on sait qu’elles sont là ! Quelques photos, quelques échanges autour de la borne géodésique et nous repartons, longeant la falaise et la réserve naturelle pour nous diriger vers Gogne. Les quelques maisons qui composent le hameau sont magnifiques, toutes de pierres vêtues, mais difficile d’en voir plus car les propriétaires tiennent à leur tranquillité…

Prochaine destination, Gras ! A un sentier facile succède une descente plus ardue avec de larges ravines creusées par des pluies que l’on imagine diluviennes. L’attention de tous a été requise afin de ne pas transformer une randonnée jusque là paisible en  un rafting périlleux. Deuxième obstacle de la journée, le franchissement du ruisseau de Combe Croze avec son tirant d’eau d’au moins 3 centimètres. La traversée s’est faite sans encombre, même pas un orteil mouillé.

Pour nous restaurer nous faisons escale à quelques centaines de mètres de Gras. Mais aujourd’hui c’est jour de fête : gâteaux divers et variés, boissons revigorantes (à consommer avec modération) et tous de souhaiter : « bon anniversaire Jean !».

Arrivés à Gras, petite visite du village et de la boutique d’huiles essentielles « Bleu de Blancard » de Monsieur Claude Chautard. Merci à lui pour ses généreuses explications. Nous repartons d’un bon pas jusqu’à l’ancienne distillerie et la troisième difficulté de la journée : je vois encore mes 12 équilibristes sautillant de pierres en pierres pour franchir le ruisseau des Aristous avec plus ou moins de grâce. Nous attaquons alors la dernière montée, longue et éprouvante, dans le bois, sans point de repère auquel attacher l’espoir d’en venir à bout. Mais comme les bonnes, les mauvaises choses ont aussi une fin : nous rejoignons enfin une route praticable qui nous porte sans que l’on s’en aperçoive jusqu’à nos véhicule.

Comme j’ai été un peu long, je raccourcis mon récit en concluant que la dernière descente, nous l’avons faite au Bar PMU de Pont Saint-Esprit avec à la main une mousse bien fraiche.

Après l’effort, le réconfort !

Merci à tous et merci à Pascal pour ce récit bien complet et le diaporama des photos.